Les mobilités résidentielles. Baisse de la mobilité résidentielle au sein de la Polynésie française, augmentation de l’immigration internationale et des retours

"Points forts de la Polynésie française, n°4, Institut de Statistique de la Polynésie française, 2019,10 p.

Les pratiques de mobilité résidentielle en Polynésie française témoignent d’un changement de tendance depuis 2012. Parmi les 276 000 personnes vivant en Polynésie française en 2017, 67 000 ont changé au moins une fois de résidence en cinq ans, un chiffre en diminution par rapport à la période intercensitaire précédente (- 2 500 personnes). Cette baisse du nombre de mobiles s’explique par une baisse de la mobilité résidentielle en Polynésie française (- 3 000) que ne compense pas la hausse de l’immigration internationale (+ 600).
La baisse de la mobilité concerne toutes les catégories socio-professionnelles et tous les types de ménage. Toutefois, les individus les plus jeunes, entrés sur le marché du travail depuis 2008 sont toujours les plus mobiles, comme au recensement précédent. Les mobilités résidentielles entre les archipels ont aussi diminué. Elles sont toujours polarisées par les Îles Du Vent, mais, par rapport à la situation précédente, les Australes et les TuamotuGambier attirent plus de migrants qu’il n’en part et inversement aux Marquises.
Une partie de la jeunesse avait massivement quitté le pays entre les recensements de 2007 et de 2012. L’émigration des jeunes se poursuit mais elle est moins forte aujourd’hui. Elle est en partie compensée par l’augmentation des immigrations internationales et par le retour au fenua de personnes natives de Polynésie française après un séjour à l’étranger, principalement la Métropole, la Nouvelle-Calédonie et dans une moindre mesure la Nouvelle-Zélande, l’Australie les États-Unis et le Canada. Ces jeunes Polynésiens de retour sont plus diplômés et plus souvent en emploi que les jeunes qui n’ont pas eu cette opportunité.