Parcours migratoire, violences déclarées et santé perçue des femmes migrantes hébergées en hôtel en Île-de-France (N°17-18, 2019, 334-41)

Enquête Dsafhir

La « mise à l’abri » à l’hôtel est une forme particulièrement précaire d’hébergement d’urgence. Les femmes migrantes hébergées à l’hôtel cumulent des facteurs de vulnérabilité face aux violences. Ce contexte a un effet délétère sur leur état de santé et renforce leurs difficultés d’accès aux soins de santé.

L’enquête Droits, santé et accès aux soins des femmes hébergées immigrées et réfugiées en Île-de-France (Dsafhir), menée auprès de 469 femmes migrantes vivant à l’hôtel en 2017, permet notamment de décrire l’état de santé perçu de ces femmes et la diversité des formes de violence qu’elles ont subies (physiques, psychologiques, sexuelles, économiques et administratives), les liens qui les unissent (ou les unissaient) aux auteurs des violences (conjoint, membre de la famille, représentant de l’autorité, etc.), ainsi que la temporalité des actes incriminés (violences survenant avant la migration, pendant le trajet migratoire, en France).