Le rapport des familles roms visibles dans l’espace public à l’hébergement d’urgence 

Cet article questionne le rapport entre les familles sans abri dites roms et les acteurs parisiens de l’urgence sociale. Les acteurs institutionnels associent à l’origine ethnique supposée de ces familles des pratiques qualifiées de déviantes, telles que la mendicité avec enfants, la biffe ou le refus des propositions d’hébergement. Afin de lutter contre ces pratiques, la municipalité a mis en place des mesures de placements d’enfants à destination des seules familles roms. Cependant, en analysant le point de vue des familles, il apparaît que ces pratiques ne découlent pas tant d’une spécificité ethnoculturelle, mais sont plutôt les conséquences d’une forte disqualification sociale exacerbée par les défaillances de l’hébergement d’urgence.